Une petite visite au Musée de la Stasi à Leipzig replonge dans l’ambiance lourde des années 70-80, à l’époque où la Sécurité d’état surveillait à peu près tout le monde. Murs jaunes, bureaux aveugles et ventilateurs gris dans les couloirs. Pièce de collection en tout genre : magnétophones, micros planqués, appareils photo camouflés, geôle, et enrôlement de la population et notamment des jeunes dans diverses activités sportives et... de surveillance. Bienheureux celui qui, à l’époque, dénonçait son père !
Nous sommes ici dans l’univers graphique des états soviétiques. Le rouge est dominant. Les drapeaux flottent aux vents de la révolution. On n’oublie ni les marins, ni les aviateurs, ni les paysans... Les blasons représentent tout le monde et tout le monde est armé. Passé révolu, on le voudrait bien...
Mais ce qui frappe, en sortant de ce musée de la surveillance généralisée, ce sont les caméras... Pas celles du musée ; pas les grosses caméras des années 80 aujourd’hui obsolètes et débranchés ; mais celles des années 2010, une fois dans la rue. Maintenant, il y en a plus en dehors que... dedans !
Et, ainsi, d’un coup, les méthodes de surveillance, d’écoute et d’espionnage du courrier - ci dessus la collection de tampons qui permettaient de faire des faux - paraissent bien dérisoire en comparaison des méthodes de surveillances actuelles : biométrie, caméras dans toutes les rues, surveillance électronique des courriels...
Le style a changé, mais finalement, ils étaient, du moins pour les méthodes de surveillance, avant tout des précurseurs !
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